Le Baud et Millet

Retenez bien ce nom. Retenez-le bien. En ce qui me concerne, je ne suis pas prête de l’oublier. La soirée que j’y ai passée la semaine dernière fut… ex-tra-or-di-naire. C’est bien simple : tout le charme du Baud et Millet, tout son succès, tout son génie, toute la passion que j’ai désormais pour cet endroit s’explique par cette formule magique : CAVERNE A FROMAGES.

Haaaallelujah ! *Version Haendel, of course*

Eh oui. Le Baud et Millet a une cave à fromages (mais le terme de « caverne » est quand même beaucoup plus cool) répertoriant plus de 140 variétés : bries, bleus, comté, maroilles, langres, brillat-savarin, tomes, taleggio, pecorino, etc. Tout ce petit monde attend sagement le client faible et avide de gras (moi) dans une pièce froide, et est accessible à volonté pour 32 euros, avec salade, beurre et assortiment de pains. Les petits budgets se contenteront de plats à la carte tout aussi gras à moindre coût. Je leur souffle néanmoins ceci : qu’importe la dépense quand on est au paradis ? … Arf, c’est beau.

Mention spéciale au serveur qui nous a gentiment servis et conseillés avec l’humour d’un clown de cirque et le tendre empressement d’une mamie gâteau. Nous avons scrupuleusement suivi ses indications quant à la dégustation des fromages, à savoir : commencer l’orgie par la douceur (fromages crémeux), continuer avec les tomes, finir avec les bleus. En ce qui me concerne, je me suis délectée de brie de Melun, Saint Félicien, Brillat-Savarin, coulommiers, comté, tome brebis-chèvre, morbier, fourme d’Ambert et j’en oublie. Le tout accompagné de pain aux figues, d’une salade aux noix et d’un excellent Bergerac.

Le meilleur repas du monde, vous dis-je ! J’en ai encore la larme à l’œil. Un dîner au Baud et Millet est davantage qu’un repas, c’est un moment artistique. Du bon vin, du bon fromage, une salle en sous-sol avec voûte en pierre, des saveurs merveilleuses qui se mêlent en bouche… Qualité, bonheur, tranquillité. Amplitude.

Cam