Londres à Noël

Vous pensez connaître le véritable esprit de Noël, celui qui vous ramène en enfance et vous met des papillons dans les yeux (ou des cœurs, ou des étoiles, les trois gammes sont disponibles) ? Deux options : soit vous vous trompez, soit vous faites partie des petits génies à avoir choisi la période des fêtes pour passer quelques jours enchantés dans une des plus célèbres capitales du monde : Londres ! Introduction toute en subtilité pour vous annoncer que j’ai (encore) boudé le Noël bordelais cette année pour aller me pavaner sur Regent Street. Bah oui. Je suis comme ça, moi.

Les Londoniens sont des gens fascinants : stoïques, distants, parfaites illustrations du fameux « No explain, no complain », ils n’hésitent pas à se rouler dans le kitsch et le tape-à-l’œil dès que l’occasion se présente. Là-bas, les gros nœuds de Noël côtoient les sucres d’orge géants, les portraits en cœur de Lady Di et les multiples babioles à l’effigie du couple princier (Hanlala, William et Kate everywhere !). Ca frise le ridicule, et pourtant… je n'ai rien vu venir : ça commence par des picotements dans les paupières, les rétines qui grattent, les pupilles qui se dilatent…. Et Paf ! des papillons dans les yeux. Vrai de vrai. (Je vous épargne la conclusion dégoulinante : on a tous une âme d’enfant, hihihi).

Bon, et concrètement, à part les sapins de Noël gros comme des baobabs et des bus hauts comme des buildings, c’est quoi Londres ? En premier lieu, qu’il me soit permis de pulvériser le célèbre cliché : non, on ne mange pas mal en Angleterre ! Il est même possible de se régaler, j’atteste. Pies, apple crumbles, cheesecakes, bières, thés, les spécialités culinaires de Grande Bretagne sont loin de mériter leur mauvaise réputation. D'ailleurs, nombreux sont les pubs à proposer les plats les plus typiques dans une ambiance chaleureuse et molletonnée : quitter Londres sans y être passé est le pire des sacrilèges – l'estomac avant tout, allons.

Londres à Noël, c'est aussi le très attendu Boxing Day du 26 décembre. Traditionnellement, il s'agit d'un jour de distribution de cadeaux aux plus démunis ; aujourd'hui, le principe a (un peu) dévié et le Boxing Day correspond à un jour de super-soldes où le monde entier vient se marcher dessus pour faire son shopping de l'année. Ca se bouscule, ça appelle, ça traverse n'importe où, ça fait la queue, ça traîne des valises pleines de précieuses acquisitions à moins 80%... Bref, les agoraphobes, ochlophobes et allergiques aux filles hurlantes sont invités à rester chez eux ou privilégier le charme bucolique des parcs londoniens (pour se faire racketter par des écureuils obèses. Si si.).

J'entends dans l'oreillette que j'ai oublié le plus important... Les monu... quoi ? Ah ! Les monuments ! Oui, bon, Londres est magnifique, facétieuse, immense, majestueuse, riche, inoubliable, incontournable, insolite, etc etc. Tous les guides le disent, le répéter ne serait qu'oeuvre de perroquet. Une semaine n'est pas suffisante pour faire le tour de cette capitale hors du commun et la plupart de ses trésors sont connus dans le monde entier. A la fois vieillotte et ultra-moderne, il s'agit d'une ville réellement fascinante : il n'est pas rare de croiser dans la même rue une enseigne de barbier tombant en ruine et les néons d'un vendeur de kebabs ! Big Ben, Tower Bridge, British Museum, Westminster Abbey, Picadilly Circus, Trafalgar Square, la liste des choses à voir est d'une longueur sidérante. Une parfaite excuse pour y retourner, ça tombe bien.

Bref, c'était trop bien. Allez, sur ce, je vais me mettre un coup d'insecticide dans les mirettes. Costauds, ces papillons.

Cam