La Dolce Vita, c'est sur les quais !
Les sous, c'est comme le jus de citron : quand il n'y en a plus, il y en a encore. Laissez-moi deviner : vous êtes lassés de m'entendre geindre sur ma prétendue pauvreté ? Je suis au regret de vous annoncer qu'il va falloir prendre votre mal en patience, vous n'avez pas fini de m'entendre râler ! Dépenser l'argent que je n'ai pas est sans conteste ce que je fais le mieux.
Ce midi, je suis allée me remplir la panse à la Dolce Vita, une pizzeria située sur les quais côté Chartrons, en compagnie de mon équipe d'études de cas : à midi et quart, treize étudiants affamés se sont installés en grande pompe sous les parasols de ce sympathique restaurant. On aurait dit une exposition des lunettes de soleil les plus tendances de la saison ! (les étudiants bordelais sont so chic...)
N'étant plus à une contradiction près, j'ai profité d'être dans une pizzeria pour prendre... du faux-filet. Que voulez-vous, quand les pizzas sont à elles seules plus chères que la formule plat-dessert, il faut bien être raisonnable : à 11 euro, on aurait tort de s'en priver. Quant à l'absence de spécialités italiennes dans ladite formule, vous comprendrez que je n'y suis pour rien !
J'ai donc sagement dégusté ma viande, mes frites et ma crêpe en gardant quelques minutes de silence pour tous les jeans que je devrai racheter en taille au-dessus d'ici la fin du mois. Après de longs mois d'hiver, quel plaisir de déjeuner sous le soleil avec un verre de rosé et la Garonne à côté... bref, la dolce vita ! Pour ne pas gâcher le tableau, je me garderai d'évoquer le splendide coup de soleil que m'a valu la place en bout de table – la fameuse place maudite que l'ombre du parasol n'atteint pas !
Servis par un serveur manifestement sous le charme de ma voisine de table, nous avons clôturé une belle année d'études sous le signe de la convivialité. Et quand les vacances d'été commencent le 10 avril, j'estime qu'il y a lieu de se réjouir ! Ça valait bien une petite dépense de rien du tout...
Cam